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Portrait : Stéphane Fisse, de l’ingénierie à la direction d’un ESAT

30 Oct 15 | Portraits | 0 commentaires

Ingénieur de formation, Stéphane Fisse est aujourd’hui directeur adjoint d’un ESAT. En cours de formation chez Espace Sentein dans le cursus DEMS, il doit prendre les fonctions de directeur de complexe d’ici un an et relever alors de nouveaux challenges.

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE STRUCTURE, LES SERVICES PROPOSÉS ET LE POSTE QUE VOUS Y OCCUPEZ ?

Je travaille dans une structure qui dépend des « Papillons Blancs » de la région de Reims, une association locale de 350 salariés pour 600 personnes accueillies.

Je travaille à l’ESAT qui accueille 185 usagers en équivalent temps plein (le plus grand de la Marne).

J’ai intégré l’ESAT depuis 2008 et j’occupe le poste de directeur adjoint depuis 2014 (il y a un directeur qui dirige le complexe).

L’établissement, qui est sur deux sites, existe depuis 1974, l’association depuis 1955. Nous avons 10 métiers différents qui vont des espaces verts à la blanchisserie en passant par le conditionnement, l’entretien de la vigne…

Quel est votre parcours ?

Je suis ingénieur de formation (ingénieur en mécanique). Avant de rentrer dans ce type de structure, j’ai travaillé dans l’industrie du béton pré-fabriqué, puis dans l’automobile. J’ai ensuite eu l’opportunité d’entrer aux Papillons Blancs en 2008 en tant que responsable d’atelier, en ayant comme perspective le poste de directeur adjoint (mon prédécesseur partant à la retraite).

Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?

C’est une mission double qui est assez commune à tous les ESAT. Il s’agit à la fois d’une mission d’accompagnement et d’une mission commerciale avec toujours la complexité de trouver les marchés qui correspondent à la population qu’on accueille (en termes de capacité et de besoins) et d’avoir une rentabilité économique suffisante pour que l’établissement puisse fonctionner. A mon avis, c’est vraiment le challenge principal de l’établissement.

Un projet en particulier à nous présenter ?

Je devrais reprendre la direction du complexe l’an prochain, et il y a vraiment un gros projet à lancer car l’établissement datant de 1974, les bâtiments ne sont plus du tout adaptés, ni en localisation (nous sommes un tout petit village donc les usagers les plus jeunes ne sont pas autonomes, comme pour aller au cinéma et avoir une vie sociale), ni en terme d’infrastructures.

Ce sera un challenge avec comme contrainte principale, en plus de la contrainte budgétaire, le fait que le bâtiment ne nous appartienne pas. Il appartient au Conseil Départemental, et il faut donc travailler avec eux sur ce sujet-là, sachant que les moyens financiers sont limités. Il faudra que l’on soit assez innovant dans le montage du projet pour que ça se fasse à “coût de fonctionnement constant”.

Pourquoi avoir choisi la formation DEMS ?

Pour le ratio temps de formation (2 jours par mois) par rapport au diplôme que l’on obtient à la fin. Mon employeur voulait que j’ai un diplôme de niveau 1 dans le secteur, et en même temps je ne suis pas remplacé quand je suis en formation. Donc ce système de deux jours par mois me convient tout à fait. Le plus étant que ce cursus nous permet de bouger pendant la formation, ce qui est très enrichissant.

Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?

Le secteur s’organise en ce moment, et je trouve cela plutôt bien. Etant d’une formation et d’une éducation industrielle je retrouve un petit peu ce que j’ai pu connaître auparavant et donc, quelque part, je m’y retrouve. Ce n’est pas forcément le cas de tout le monde dans le secteur car nous sommes aujourd’hui sur un aspect beaucoup plus procédurier avec des comptes à rendre.

Désormais, il faut vraiment mettre des procédures en place et pouvoir prouver que ce que l’on fait, on le fait bien. C’est bénéfique à tout le monde : à l’établissement, aux usagers… et ça nous permet d’être un peu plus efficient. Au final, je pense que l’on va dans le bon sens.

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